Portrait d’un jeune prof d’EPS

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Nicolas Lejeau a rejoint notre établissement en septembre dernier pour y enseigner l’EPS. On pourra faire sa connaissance à partir de l’entretien qu’il a gentiment accepté de nous accorder. Un portrait à retrouver ci-contre…

– Bonjour Nicolas, peux-tu te présenter pour nos lecteurs ?

Je m’appelle Nicolas Lejeau, j’ai 25 ans et je suis originaire d’un petit village du secteur de Pont-à-Mousson. Je suis enseignant d’EPS depuis quatre ans et j’ai rejoint le Lycée Darche depuis cette année, à partir du 1^er septembre 2024.

– Quelle a été ta formation et quel est ton parcours professionnel ?

J’ai d’abord passé un bac général Économique et Social et en classe de Terminale, j’ai décidé de rejoindre la faculté des sports de Nancy dans la filière STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives). J’y ai passé cinq années de formation et j’ai obtenu le concours du CAPES en juin 2021. Ensuite, j’ai effectué mon année de titularisation au collège Jules Ferry de Briey. En parallèle de cette année, j’ai suivi ma deuxième année de master MEEF (métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation) pour valider mon année de titularisation. J’ai ensuite été titularisé dans l’académie de Créteil. Je suis resté deux ans en poste au collège Paul Langevin de Mitry-Mory en Seine-et-Marne (77). Et j’ai fini par arriver dans mon académie d’origine pour rejoindre le Lycée Darche en septembre 2024.

– Pourquoi prof d’EPS ?

J’ai toujours fait du sport de façon régulière, et ce depuis mon enfance. J’ai pratiqué la natation, le football, le rugby, etc. J’ai le souvenir d’avoir passé de très bons moments en cours d’EPS lorsque j’étais élève au collège. J’appréciais beaucoup le quotidien d’un professeur d’EPS parce que je trouvais que c’était un métier très pédagogique dans lequel il y avait beaucoup d’interactions avec les jeunes. Lorsque j’étais au collège, j’identifiais le prof d’EPS comme un enseignant différent des autres.

– On m’a souvent dit que les études de STAPS étaient particulièrement difficiles et que le concours du CAPES d’EPS est très exigeant. Est-ce que tu confirmes ?

Tout à fait. La pratique sportive représente une très faible part dans l’emploi du temps de la formation STAPS. On y retrouve beaucoup de matières théoriques comme l’anatomie, la biomécanique, la neurologie, la psychologie humaine, la sociologie du sport. Le champ d’étude est vraiment large pour le coup. La plus grande difficulté réside dans le fait qu’au final, il y a un concours avec beaucoup de candidats et très peu d’élus avec peu de places offertes. Ainsi, lorsque j’ai passé le concours au niveau national, on y retrouvait environ 6 000 candidats pour seulement 650 postes disponibles !

– Quelle a été – selon tes souvenirs – la proportion filles/garçons dans le cursus de formation que tu as connu à Nancy ?

D’après mes souvenirs, on y retrouvait une part d’environ 65/35 en faveur des garçons.

– Une explication ?

Le milieu sportif est perçu dans la société comme un univers assez masculin, même si encore une fois, la pratique sportive féminine prend de plus en plus de place.

– Selon toi, quel peut être l’apport de l’EPS dans la formation de nos élèves ?

Les élèves du Lycée Darche s’orientent vers des métiers actifs exigeant une bonne condition physique. Il y a aussi le fait qu’en EPS, on vit le cours à travers des interactions physiques et verbales, ce que l’on retrouve dans la vie quotidienne.

– Quels sont tes projets ?

D’un point de vue personnel, j’aimerais pouvoir me rapprocher du secteur de Pont-à-Mousson pour y rejoindre ma famille. J’avoue ne pas avoir de préférences particulières pour travailler soit en collège, soit en lycée.

– Quels sont tes sports de prédilection ?

C’est le football que j’ai longtemps pratiqué étant jeune. Désormais, je m’épanouis davantage dans une pratique individuelle, à l’image du triathlon et de la musculation. Je consacre beaucoup de temps à m’entraîner pour le triathlon.

– As-tu des hobbies autres que le sport ?

J’aime bien les jeux vidéos, les séries (Breaking Bad et Game of Thrones) et le cinéma.

– As-tu un livre à nous conseiller ?

J’ai beaucoup apprécié une autobiographie signée de David Goggins intitulée : Can’t Hurt Me : Master Your Mind and Defy the Odds (2018) – (Plus rien ne pourra me blesser : Maîtrisez votre esprit et défiez le destin). L’auteur y raconte sa vie marquée par une enfance difficile (obésité, violences physique et psychologique d’un père…) et rédemption par le sport avant de rejoindre l’armée américaine (la fameuse Navy SEAL, l’école des Rangers de l’U.S. Army). J’ai beaucoup aimé son histoire et son parcours très inspirants !

– Je te remercie d’avoir accepté de répondre à cet entretien et je te souhaite une bonne continuation !

Mise en page,

photographies, visuels Internet,

entretien préparé et propos recueillis par Jean-Raphaël Weber

le 7 janvier 2025