Lycéens et Apprentis au Cinéma 2024-2025 demandez le programme !
Temps de lecture : 7 mn
On pourra trouver ci-dessous la programmation cinématographique du dispositif national Lycéens et Apprentis au Cinéma, pour l’académie de Nancy-Metz. Durant cette nouvelle année scolaire, plusieurs dizaines de jeunes de notre établissement pourront voir en salle et gratuitement les trois œuvres suivantes : Mars Express (2023), de Jérémie Périn, To Be or Not to Be – Jeux dangereux (1942), de Ernst Lubitsch et De battre mon cœur s’est arrêté (2005), de Jacques Audiard. L’une d’entre elles étant projetée à chaque trimestre et dans cet ordre, dans l’une des salles du complexe Kinepolis de Longwy, partenaire du Lycée Darche pour cette opération.
La première des projections – pour le film : Mars Express – s’est déroulée le jeudi 17 octobre dernier au matin.
La deuxième séance est prévue en janvier-février tandis que la troisième sortie cinéma devrait s’effectuer courant avril-mai 2025…
Trois films et trois genres pour tous les goûts
1er trimestre : Mars Express est un film d’animation de science-fiction et un polar français de Jérémie Périn, sorti sur les écrans en 2023, d’une durée de 85’.
Les thématiques abordées ici sont celles d’une dystopie futuriste, de l’environnement face au techno-solutionnisme…
Le synopsis ? Année 2200. Aline Ruby, une détective privée, et Carlos Rivera, réplique androïde de son partenaire mort depuis cinq ans, ont été envoyés sur Terre afin de capturer Roberta Williams, une redoutable hackeuse. Mais, revenus sur Mars, celle-ci est remise en liberté, le mandat d’arrêt ayant disparu.
Une nouvelle enquête est alors confiée au duo : retrouver Jun Chow, étudiante en cybernétique qui, comme sa colocataire, a disparu de leur appartement. Aline et Carlos vont devoir s’aventurer jusqu’aux bas-fonds de Noctis, l’établissement terrien principal de Mars créé grâce aux progrès de la robotique, et où humains, robots et androïdes semblent vivre en harmonie.
La cité cache cependant des secrets, des trafics, des laboratoires informatiques clandestins, des manipulateurs et des manipulés. Pendant ce temps, des activistes essayent de libérer les robots des contraintes de sécurité qui les lient aux humains…
Critique : « Mars Express est ambitieux, beau, bien écrit, intelligent, la musique somptueuse, que peut-il bien manquer à un tel film pour être parfait ? Peut-être 30 minutes de plus pour développer certains personnages, un peu plus d’animation peaufinée… Bien que le film soit propre, il ne déballe pas une énergie aussi intense que pour le combat final le reste du temps. C’est dommage mais on comprend le besoin d’économiser pour que l’ensemble tienne. Finalement le principal défaut de Mars Express est de ne pas avoir le budget de ses ambitions, qui ne déméritent pourtant pas. Déjà un classique et un grand film, parmi les meilleurs de l’animation sur ces deux dernières décennies et déjà un des meilleurs de SF tout court. Il en faut plus des projets, comme Mars Express ! (…) » Damien Hilaire / fr.ign.com
Voir la bande-annonce en cliquant : ici
2e trimestre : To Be or Not to Be – Jeux dangereux est une comédie américaine de Ernst Lubitsch, sortie en 1942, en Noir et Blanc d’une durée de 99’ et en VOSTF.
Les thématiques abordées ici sont celles de la guerre 1939-1945, les ressorts du comique, la dérision du nazisme, le théâtre…
Le synopsis ? L’action se passe à l’orée de la Seconde Guerre mondiale (1939), et elle est traitée sur le ton de la comédie. Une troupe de théâtre polonaise répète laborieusement une pièce mettant en scène Hitler, alors que dans la réalité les troupes allemandes vont envahir la Pologne. La pièce censurée, le théâtre et ses acteurs doivent redonner Hamlet de William Shakespeare. Un jeune pilote de bombardier est amoureux de l’actrice, Maria Tura. En essayant de la contacter depuis Londres, il découvre une opération d’espionnage visant le démantèlement de la Résistance polonaise. Il est parachuté à Varsovie pour tenter de court-circuiter l’opération. Il retrouve Maria et la troupe, qui vont devoir mettre à profit leur talent de comédiens pour sauver la Résistance et, profitant des costumes de SS et d’un sosie d’Hitler (Tom Dugan), essayer d’abuser la Gestapo et sauver leur peau.
Critique : « To Be or Not to Be comme Le Dictateur sont considérés aujourd’hui, à juste titre, comme des œuvres essentielles de l’histoire du 7e Art. Ces deux films sont indissociables l’un de l’autre car Chaplin et Lubitsch ont traité leur sujet sur le mode de la satire, ce qui dérangea les spectateurs de l’époque, peu enclins à accepter ce qu’ils considéraient comme une atteinte aux victimes des nazis. Avec le patriotisme qui enflammait le pays, on avait du mal à admettre que le burlesque soit utilisé pour traiter d’un sujet grave. Pourtant, même si le film utilise des ressorts comiques, il s’avère très réaliste, beaucoup plus que le Dictateur. Contrairement au film de Chaplin qui emploie des noms fictifs comme Hynkel (pour Hitler) ou Osterlich (pour Autriche) pour mettre en place sa satire, Lubitsch s’attaque au problème de façon directe et n’hésite pas à parler d’Hitler, de la Pologne, de camps de concentration (…). To Be or Not to Be, sous ses allures franches de comédie, est une œuvre profondément personnelle et engagée, et fut incomprise à son époque. Cinglant échec pour un homme qui avait accumulé les triomphes depuis son arrivée à Hollywood vingt ans plus tôt. Heureusement le temps rendra (assez vite) justice à ce qui demeure l’une des meilleures comédies jamais tournées. Le film se présente aussi comme un bel et vibrant hommage au théâtre et à ses acteurs, et à une sorte de retour aux sources pour Ernst Lubitsch qui débuta comme comédien de théâtre. » Altar Keane / dvdclassik.com
Voir la bande-annonce (en VOSTF) en cliquant : ici
3e trimestre : De battre mon cœur s’est arrêté est un drame français en Couleurs de Jacques Audiard, sorti en 2005, d’une durée de 107’.
Les thématiques abordées ici sont celles de la société contemporaine, de la filiation, de la corruption et de la rédemption.
Le synopsis ? Sur les traces de son père, Tom évolue dans le microcosme de l’immobilier crapuleux. Sa rencontre fortuite avec l’ancien imprésario de sa mère, aujourd’hui disparue, réactive son désir de devenir pianiste concertiste.
Critique : « (…) Dans De battre mon cœur s’est arrêté, les conflits et les rapports humains prolongent sans surprise l’univers du réalisateur tel qu’il l’a mis en place dès ses débuts. On voit donc Romain Duris, aux prises avec l’incompréhension génétique entre pères et fils, en désaccord avec ses collègues et en amour falsifié avec la femme de l’un d’eux. Dans cet imbroglio de relations complexes, qui ressemble à s’y méprendre à la vie, il lui faudra faire des choix, et s’il ne les fait pas, les assumer quand même. Les personnages d’Audiard, toujours un pied dans le glauque, subissent plus qu’ils ne gagnent, une sorte de rédemption, par l’entremise de l’amour, de l’amitié, de l’art (ici, le piano). Même s’ils continuent leur sale besogne, ils en sortent grandis et c’est là que résident leur beauté et celle des films dont ils sont les protagonistes. Contrairement à « La fille du Père Noël » de Dutronc (chanson d’où est tiré le titre du film), la belle se laisse ici séduire par ce digne fils de Père Fouettard. » Edgar Hourrière / aVoir-aLire.com
Voir la bande-annonce en cliquant : ici
Le cinéma au service des apprentissages
Moteur ! Le Lycée Professionnel Darche participe sans discontinuité au dispositif national Lycéens et Apprentis au Cinéma depuis 2006. À chaque année scolaire, trois films sélectionnés sont programmés dans l’académie de Nancy-Metz, au rythme d’une œuvre par trimestre. Les lycéens inscrits à l’opération (une centaine chaque année) se rendent au cinéma Kinepolis de Longwy pour y visionner le film lors d’une matinée entièrement dédiée à la présentation de l’œuvre et de son auteur, à la projection, à l’analyse, l’étude et l’explication du film, avec un prolongement possible en classe, en Lettres.
La participation du Lycée Professionnel Darche à Lycéens et Apprentis au Cinéma s’inscrit dans une volonté d’apporter du savoir et de la culture à ses lycéens en les incitant à être curieux. Le cinéma s’avère un très bon outil pédagogique et culturel offrant de multiples possibilités et ouvrant les esprits sur la société et le monde. Action !
Visuels Internet,
textes (d’après sources de la coordination Cinéligue – CRAVLOR)
et mise en page par Jean-Raphaël Weber
Octobre 2024
