Les Cordées de la Réussite à Verdun

Le groupe des lycéens devant le monument aux Morts et aux Enfants de Verdun construit en 1928. De gauche à droite, on distingue : un cavalier, un sapeur du Génie, un soldat de l’Infanterie, appelé aussi « Poilu », un artilleur et un soldat de la Territoriale. Ces cinq soldats forment un mur symbolisant la célèbre devise de Verdun : « On ne passe pas ».

 

Un groupe de 27 lycéens composé d’élèves de T CAP Cuisine et d’élèves passerelles de 1ère Bac Pro Hôtellerie ont participé à une sortie pédagogique centrée autour du devoir de mémoire de la bataille de Verdun. C’était mardi 17 octobre dernier. En avant pour une ouverture culturelle et historique sous la houlette d’Anne-Sophie Ollier, Laurent Desroches et Jean-Raphaël Weber ! Reportage à suivre…

 

 

Il est passé 8 heures 15 du matin ce mardi 17 octobre 2023 lorsque le bus démarre de la place Darche, direction Verdun. Une météo clémente est de la partie ; on annonce un temps calme avec des éclaircies et des températures douces. De quoi ravir les participants à la sortie scolaire destinée à découvrir pêle-mêle le Carré des Sept Inconnus du cimetière du Faubourg Pavé, le Mémorial de Fleury-devant-Douaumont, la nécropole nationale de Douaumont, l’Ossuaire de Douaumont et le fort de Vaux, avec des visites organisées pour le Mémorial, l’Ossuaire et le fort. De quoi intéresser une nouvelle génération de jeunes pour qui la Grande Guerre est forcément devenue quelque chose de plus en plus lointain et difficile à appréhender et à comprendre.

 

Le Carré des Sept Inconnus au Faubourg Pavé

Les jeunes ont d’abord pu avoir des explications sur le Carré des Sept Inconnus du cimetière militaire du Faubourg Pavé. À cet endroit reposent les dépouilles des sept soldats français n’ayant pas été choisis lors de la cérémonie du 10 novembre 1920, pour reposer sous l’Arc de Triomphe à Paris dans la tombe du Soldat inconnu. Les huit soldats provenaient des huit régions où s’étaient déroulés les combats les plus meurtriers de la guerre : en Flandres, en Artois, dans la Somme, en Île-de-France, au Chemin des Dames, en Champagne, à Verdun et en Lorraine. Initialement, neuf soldats et neuf secteurs avaient été retenus mais dans l’un d’eux, aucun des corps exhumés n’offrait la garantie d’être français.

Au pied de la nécropole sont regroupées les tombes de sept soldats inconnus. • © Les films d’en Haut / Frédéric Nicolas
Le Mémorial

Ensuite, les lycéens ont bénéficié d’une visite guidée du Mémorial, avec un cheminement pédagogique à travers un parcours conçu pour rappeler l’horreur d’une bataille qui a duré 300 jours entre le 21 février 1916 et le 18 décembre 1916, avec un chiffre estimé de 300 000 morts allemands et français, soit une moyenne de 1 000 morts par jour ! Une visite animée par un guide très bon esprit et attentif aux questionnements des élèves.

L’Ossuaire et la nécropole de Douaumont

Explications fournies sur les divers tombeaux abritant les ossements trouvés sur les différents secteurs du Champ de bataille, projection d’un film très instructif d’une vingtaine de minutes, traversée du Cloître et de la Chapelle et montée des marches menant à la Tour culminant à 46 mètres de hauteur avec en prime, le battant frappant les douze coups de midi sur la lourde cloche. Arrêt devant la nécropole nationale de Fleury-devant-Douaumont et ses 16 142 tombes alignées au cordeau. L’Ossuaire et la nécropole sont des lieux toujours aussi émouvants plus d’un siècle après la fin des combats !

Le fort de Vaux

Après un déjeuner tiré du sac et pris au quai de Londres, au bord de la Meuse à Verdun, les élèves ont visité le fort de Vaux sous couvert des explications données par un guide chevronné. Les visiteurs ont été sensibles au récit des combats acharnés qui se sont déroulés dans ce fort entre la 50e division allemande et la garnison française du commandant Raynal au début du mois de juin 1916.

Le groupe de jeunes a ensuite regagné le Lycée Darche pour un retour vers 17h20, la tête remplie d’images de la Grande Guerre. Mission accomplie.

 

 

 

Texte, photographies et mise en page par Jean-Raphaël Weber