Un projet pédagogique sur les violences faites aux femmes

Ana Oliveira Reis et Théo Bourgeois – deux élèves de Tle Bac Pro ASSP C – viennent de présenter leur projet d’éducation à la santé sur le thème de la violence exercée à l’encontre de la femme, au sein du couple. Une action pédagogique sur un thème brûlant d’actualité et mise en place à l’intérieur du Lycée Darche. Rencontre avec deux jeunes qui expliquent leur initiative dans un entretien à retrouver ci-dessous…

 

– Bonjour Ana et Théo, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Ana, j’ai 17 ans et j’habite à Villerupt. Après l’obtention de mon bac, je souhaite poursuivre mes études à l’école d’aide-soignants de Mont-Saint-Martin – en cursus apprentissage – pour travailler plus tard en EHPAD.

Je m’appelle Théo, j’ai 18 ans et j’habite à Longuyon. Le bac en poche, je voudrais aller à l’HERS (Haute École Robert Schuman) de Virton, en Belgique, pour devenir animateur sportif et physique et exercer ensuite le métier de préparateur physique dans un club de foot.

 

– Pourquoi êtes-vous venus étudier au Lycée Darche, après la classe de 3e ?

Ana : Parce que c’est le lycée professionnel qui est situé le plus proche de chez moi et qui offre des formations correspondant à mes choix d’orientation.

Théo : Après la 3e, j’ai d’abord effectué une année de Seconde Bac Pro au Lycée Reiser de Longlaville. C’est le projet de m’occuper d’enfants et d’adolescents qui m’a donné envie de venir poursuivre ma scolarité au Lycée Darche.

 

– Parlez-nous de l’action que vous avez mise en place, pour cette fin d’année scolaire… De quoi s’agissait-il concrètement ?

C’est un projet d’éducation à la santé que l’on devait réaliser au cours de notre année de Première Bac Pro et finaliser en Terminale. Mais le confinement de l’an dernier a stoppé net les travaux qui ont donc été reportés à cette année. Ce projet figure dans le pôle 2 des matières professionnelles de sciences et techniques médico-sociales.

On devait alors choisir un thème relatif à un problème de santé publique parmi plusieurs proposés par notre enseignante de Sciences et techniques médico-sociales ; madame Monique Arnould.

Une fois le projet fini, il s’agissait de le présenter dans une structure d’accueil (collège, EHPAD, MAS, etc.) mais la Covid nous a empêché d’intervenir à l’extérieur.

On s’est donc reporté sur le public de notre classe, à savoir le groupe « à domicile » de la Terminale Bac Pro ASSP C.

On a d’abord dû élaborer un questionnaire portant sur ce thème ; une version pour les filles et l’autre pour les garçons. Ce questionnaire a été distribué à une classe de 2nde, de 1ère ainsi qu’à une classe de Terminale Bac Pro ASSP. Il a aussi été soumis à des élèves d’hôtellerie (une 1ère Bac Pro et une Terminale Bac Pro CSR).

 

questionnaire_filles questionnaire_garcons

 

On a traité les questionnaires en produisant des graphiques avec des pourcentages. Cela nous a permis de mieux connaître les avis des élèves.

Ensuite, on a réalisé un diaporama à destination du groupe de notre classe, en nous appuyant sur le fruit de nos recherches. Ce PowerPoint projeté en cours visait à sensibiliser les camarades sur le thème de la violence faite aux femmes. Et à apporter des connaissances à propos de ce sujet.

Après la sensibilisation à travers le diaporama, nos camarades ont produit des affiches informatives placardées au CDI et à la Vie Scolaire.

– Quelles difficultés avez-vous rencontrées pour sa mise en œuvre ?

C’est principalement la conception et la réalisation du questionnaire. Notre professeure ; madame Arnould nous a beaucoup aidé à reformuler les phrases interrogatives de l’enquête.

Quant aux pourcentages, c’est notre prof de maths M. Stéphane Maire qui nous a montré comment procéder.

 

– Quels ont été vos ressentis et vos impressions à la suite de cette action ?

Nous avons remarqué un réel intérêt de la part de nos camarades de classe. Avoir présenté cette action devant un public familier a facilité notre tâche.

Les élèves se sont montrés intéressés en particulier dans la réalisation des affiches.

Ils ont notamment trouvé des phrases d’accroche sur Internet, comme celle-ci, terrible : « chaque année, les lavabos et les coins de portes sont responsables de la mort de 146 femmes ».

– En quoi, ce projet vous a-t-il aidé dans votre formation ?

Cela nous a aidé à prendre la parole devant un public et à mieux nous exprimer.

 

– Comment avez-vous vécu toute cette période de la pandémie de Covid-19, depuis un an et demi ?

Au début de la crise sanitaire et avec le confinement, cela a été compliqué de devoir rester à la maison et de ne plus pouvoir voir les gens que l’on apprécie.

Pour les cours en virtuel, ceux-ci étaient aussi compliqués à mettre en place.

Et même encore aujourd’hui, le port permanent du masque est compliqué dans l’école.

 

– Avec le recul, quelles sont les choses que vous avez apprises durant ces trois années passées dans notre école ?

Théo : On a grandi, on est devenu moins puérils ! (rires)

Ana : C’est en classe de 1ère Bac Pro que j’ai réellement commencé à m’investir dans ma formation – après le stage effectué à l’EHPAD Angel Filippetti d’Audun-le-Tiche.

 

– Un grand merci, Ana et Théo, d’avoir accepté de nous parler de votre projet d’éducation à la santé et de votre vécu au sein de notre lycée, et bon courage pour la suite de vos études !

 

 

Interview préparée, propos recueillis et photographies

par Jean-Raphaël Weber

le 17 juin 2021