Formule apprentissage en hôtellerie

Cette semaine, un zoom sur l’apprentissage appelé à se développer de plus en plus au sein des formations professionnelles. Pour en parler, quoi de plus concret que des témoignages d’élèves ! Ceux recueillis en novembre dernier de Charlotte et Théo, tous les deux apprentis en alternance en Cuisine au Lycée Darche ! À eux la parole !

 

PAROLES D’ÉLÈVES

 

– Pouvez-vous vous présenter tous les deux, en quelques mots ?

Je m’appelle Charlotte Schenini, je suis en 1ère Bac Pro B, j’ai 16 ans et je viens de Gorcy.

Je suis Théo Verley, je suis en Tle Bac Pro B, j’ai 16 ans et je suis originaire de Tucquegnieux.

 

 

– Dans quels établissements respectifs faites-vous votre apprentissage aujourd’hui ?

Le restaurant L’Esquisse, à Longwy

Charlotte : Je suis à L’Esquisse, à Longwy-Haut avec le chef Jérôme Tavana.

Théo : Je suis au Châlet du Lac à Briey.

 

– Pourquoi avoir choisi l’apprentissage comme voie professionnelle, plutôt qu’une formation « classique » avec un lycée ?

Charlotte : J’ai choisi l’apprentissage pour mieux voir comment cela se passe concrètement dans un restaurant, notamment les commandes, la gestion du stress et personnellement, j’ai l’impression que l’on apprend davantage de choses que dans une école de cuisine.

Théo : En entreprise, on apprend plus de choses et l’on voit mieux comment cela se passe concrètement.

 

 

 

– Quel est votre parcours scolaire à tous les deux ?

Charlotte : J’étais scolarisée aux Récollets à Longwy en 2nde générale jusqu’à l’année dernière et j’ai décidé de me diriger vers une voie professionnelle. Étant donné que c’était la cuisine qui m’intéressait le plus, j’ai eu la possibilité de suivre un apprentissage dans une école qui n’était pas très loin de chez moi ; le Lycée Darche.

Théo : De mon côté, j’étais en formation initiale au Lycée Darche en 2nde Bac Pro Cuisine et en classe de 1ère Bac Pro, je me suis renseigné auprès de madame Pazzaglia sur l’apprentissage. Elle m’a expliqué comment cela allait se passer (démarches, programmes de l’année).

 

– Parlez-nous des contraintes liées à l’apprentissage…

Charlotte : Il faut d’abord avoir beaucoup d’organisation, notamment du point de vue des horaires qui correspondent davantage à ceux de la vie active. Au niveau de la restauration, il y aura dans l’avenir beaucoup de chances pour que l’on quitte notre établissement très tard et l’apprentissage nous prépare progressivement et en partie à ces rythmes si particuliers. Je pense aussi à la vie de famille qui peut « en prendre un coup ». Par exemple, dans la restauration, associer une vie de famille avec une vie professionnelle n’est pas toujours chose aisée.

Théo : Il y a aussi la question des devoirs et des cours… Rattraper tous les cours de toutes les matières demande beaucoup de temps et de la rigueur, car les programmes sont les mêmes.

Charlotte : Le rythme scolaire est complètement bouleversé. Nous alternons des semaines complètes en restaurant avec parfois une semaine à l’école, au Lycée Darche. Par rapport à l’enseignement classique, les enseignants ne sont donc pas tout le temps là et avec nous pour nous faire apprendre et travailler. C’est à nous de nous prendre en mains pour réussir.

 

– Nous sommes désormais en novembre et avec le recul de deux mois et demi d’école, quel est votre ressenti par rapport à votre apprentissage ? Pour le dire autrement, êtes-vous satisfaits par ce mode de formation dans lequel vous vous êtes engagés ?

Charlotte : Je suis entièrement satisfaite, c’est exactement ce à quoi je m’attendais au départ.

Théo : Je suis content parce que – n’aimant pas trop le cadre scolaire – je suis mieux en entreprise.

 

– Cette formation d’apprentissage se déroule sur combien d’années ?

Cela dépend de la scolarité effectuée auparavant ; entre un et deux ans.

 

– Quels sont vos projets professionnels à tous les deux ?

Charlotte : Si j’ai les moyens financiers de le faire, je voudrais ouvrir plus tard un ou plusieurs restaurants, dans le sud de la France.

Théo : De mon côté, j’aimerais bien gravir les échelons petit à petit et peut-être, pourquoi pas, ouvrir un restaurant.

 

Charlotte et Théo devant le bar des Anthocyanes

 

– Un grand merci Charlotte et Théo d’avoir bien voulu témoigner de votre formation à tous les deux, et bon courage pour la suite !

 

Interview préparée, propos recueillis et photographies

par Jean-Raphaël Weber

le 23 novembre 2020